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LE RESUME DU MATCH

LA MATCH EN INTEGRALITE

ARGENTINE - PEROU (6-0), LE MATCH DE LA DISCORDE

© 2014 par Hugo Lane, Matthieu Mendolia & Guillaume Rathier. Propulsé par Wix.com
 

La compétition

  

Le format de la Coupe du Monde a toujours été assez spécial jusqu'à l'édition de 1986 au Mexique. La première phase de la Coupe du Monde 1978 en Argentine est classique avec 4 poules de 4 équipes. Les deux premiers se qualifient pour la phase suivante, les deux derniers rentrent à la maison. La seconde phase de deux groupes de 4 équipes départage les derniers participants. Le premier de la poule va en finale et le deuxième joue le match pour la troisième place.

  

Les résultats du premier tour offrent un groupe 100% européen avec les Pays-Bas, l'Italie, la RFA et l'Autriche, surprise du premier tour. L'autre poule réunit les derniers représentants sud-américains (Brésil, Pérou et Argentine) et la Pologne. C'est ce groupe qui sera au coeur de la controverse. Rapidement, l'Argentine et le Brésil, se détachent avec deux victoires convaincantes, respectivement contre la Pologne (2-0) et le Pérou (3-0). 4 jours plus tard, les deux favoris se neutralisent à Rosario (0-0). Le dernier match sera donc décisif. A moins d'un faux pas incroyable, la qualification se jouera à la différence de but.

Le contexte 

 

Contrairement aux matches de l'autre poule, qui se jouent simultanément, les matches de l'Argentine sont joués plus tard que leurs opposants du groupe. Le pays hôte connaitra donc les scores des autres matches en avance. Le Brésil joue plus tôt dans la journée du 21 juin le dernier match et améliore sa différence de buts à +5 grâce à une victoire 3-1 face à la Pologne. Les hommes de Carlos Menotti (+2 au goal average) savent donc, en entrant sur la pelouse de l'Estadio Gigante de Arroyito de Rosario, qu'une large victoire par au moins 4 buts d'écart est nécessaire pour aller en finale de sa Coupe du Monde.

 

Bien que déjà éliminé, le Pérou a effectué un très bon premier tour (1er devant les Pays-Bas) et dispose d'une équipe qui a remporté la Copa América trois ans plus tôt. Les Incas ne seront donc pas des adversaires si faciles à battre. Et le début de match le confirme, le Pérou touche le poteau et est même proche de marquer quelques minutes plus tard grâce à son excellent ailier gauche Juan Carlos Oblitos. Pourtant, l'Argentine prend petit à petit ses aises et ouvre le score à la 21ème minute par Kempes, puis creuse l'écart grâce à Tarantini avant la mi-temps. En seconde période, les Péruviens apparaissent fébriles et encaissent deux buts au retour des vestiaires, puis deux autres en fin de match.

Les soupçons

 

L'Argentine l'emporte 6 à 0 et sera en finale de son Mondial. Sans surprise pour beaucoup. En effet, plusieurs témoignages et bruits posent, à l'époque et aujourd'hui encore, beaucoup de questions sur ce match. Tout d'abord le gardien péruvien, Ramón Quiroga. Tout juste naturalisé, le dernier rempart de la blanquirroja est né Argentin et à quelques centaines de mètres du stade de Rosario où se joue le match. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas brillé par ses arrêts durant le match. Les Argentins ont aussi bénéficié d'un calendrier "maison", seule équipe de la seconde phase à jouer en connaissant le score de ses adversaires.

 

L'arbitrage à également été pointé du doigt en finale, le match ayant été retardé suite à une réclamation des Argentins estimant que le platre de René Van de Kerkhof n'était pas réglementaire. Tout cela ayant pour but de mettre la pression sur les Bataves devant un public déchainé. Au-delà de ces suspicions, le témoignage de Genaro Izquieta, ancien sénateur péruvien rescapé de l'opération Condor (un accord passé entre les dictatures sud-américaines permettant d'éliminer les opposants politiques) laisse toujours planer le doute. Il a expliqué au Tiempo Argentino en 2012 que 13 citoyens péruviens avaient été envoyés à la mort en échange d'une qualification argentine face au Pérou. Cela est d'autant plus plausible que le fils du dictateur péruvien était présent aux côtés de l'équipe nationale lors de la compétition et que l'année suivante, des emprunts bancaires et des livraisons suspectes de dizaines de milliers de tonnes de grains entre les deux pays n’ont fait qu’alimenter les soupçons…

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